Diplômé en 2008 de l’Université de Californie du Sud, Christopher Megowan n’a pas perdu son temps. Cumulant son expérience entre L.A., Melbourne et Londres, le jeune architecte a alors ouvert sa propre agence, qui, en quelques années seulement, s’est hissée sur le devant de la scène architecturale australienne. Riche d’une belle expérience, l’agence de Christopher Megowan est aussi de celles qui avancent au rythme d’une philosophie patentée: le MA.
Le « MA » ? Ce concept japonais qui donne toute son importance à l’espace vide qui entoure le bâti. Une notion forte qui prend place au cœur de l’imagination de l’homme qui a la capacité d’apprécier ces éléments et vivre ce vide dans l’immensité de ses possibilités.
C’est en utilisant l’initiale de son nom, suivie de la lettre A, pour architecture, que Christopher Megowan, fondateur de l’agence australienne M-A, trouve ainsi son mantra. Sa philosophie. Un peu singulière certes pour quelqu’un dont la spécialité est justement de limiter l’espace par une accumulation consciente et assumée de constructions. Mais sûre- ment pertinente au regard du soin que l’architecte porte à son ouvrage. Et justement, c’est dans cette subtilité que la notion d’espace se tient. En rendant le « vide apparent » plus ou aussi important que la construction, Christopher Megowan souligne l’importance de l’équilibre architectural, de l’harmonie, du vide et du plein et même plus, de la prise de conscience de ladite construction. De la plus simple des réalisations, au projet le plus sophistiqué, l’agence M-A apporte donc une solution globale, intégrée et en harmonie avec son site.
Pour son projet de la maison Eliza, le défi d’harmonie n’a pas manqué. Nichée sur un terrain en angle, la maison a été dessinée pour maximiser toutes les vues alentours qu’elle offre à ses habitants. À l’approche, une petite maison seule apparaît, laissant entrevoir un projet modeste qui ne dévoile pas encore toute l’ambition de la maison Eliza. Il faudra se rapprocher encore un peu pour contempler cette construction composée de deux parties distinctes. La petite maison donc, et puis l’autre, plus large, plus généreuse. Orientée nord-est, cette partie abrite la suite parentale et la pièce de vie. Entièrement offerte à la vue sur la ville de Melbourne puis, plus loin, sur l’océan, elle est aussi en première position pour capter les rayons du soleil tout au long de la journée. Un peu plus loin, un couloir mène vers un espace sur une double hauteur qui contient le second salon de la maison. Entièrement vitrée sur toute la hauteur de sa façade, la pièce offre l’une des vues les plus spectaculaires sur la baie.
Situé juste en dessous, un autre espace : il contient la pièce de partage où les activités de famille peuvent être effectuées dans le calme le plus serein en alignement parfait avec le monde extérieur qui semble à portée de main.
Puis il y a ces deux mondes qui se rejoignent enfin sur la dernière partie construite de la maison. La terrasse de bois, où, dedans et dehors forment distinctivement ce monde de l’entre-deux. De l’équilibre. Quelque part entre le construit et l’espace plus vaporeux d’un infini, fait d’air, de vent et de lumière naturelle.
www.m-a.com.au
© Tom Blachford @blachford
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