Marque familiale et indépendante, Chevalier Paris nous conte, à travers ses adresses hôtelières, son amour pour Paris et son patrimoine. Dernier-né de la collection: l’hôtel Pavillon Faubourg Saint-Germain & Spa. À Saint-Germain-des-Prés, cet établissement évolue dans un décor chic et feutré, séduisant esthètes, épicuriens et gourmets.

C’est à quelques petites minutes de l’effervescence de Saint-Germain-des-Prés, rue du Pré-aux-Clercs, que s’inscrit la nouvelle histoire de Chevalier Paris. Dirigé par la famille Chevalier, depuis trois générations, le groupe hôtelier, aujourd’hui mené par Madame Chevalier et ses deux fils, Jérôme et Éric, poursuit son attention. Après le Pavillon de la Reine, le Pavillon des Lettres et l’Hôtel du Petit Moulin, le trio investit Saint-Germain avec son opus, toujours pensé dans un style mêlant le charme et la personnalisation. Inauguré en avril dernier, l’hôtel Pavillon Faubourg Saint-Germain cache joliment son jeu derrière ses somptueuses façades XIXe. Les trois bâtiments d’autrefois ont été réunis en une seule et même maison, haut lieu de l’hospitalité parisienne, jadis fréquentée par d’illustres personnages: James Joyce, T.S. Eliot et Léo Ferré. Avec ses trois entrées distinctes –une pour le restaurant, l’autre pour le bar et la dernière pour l’hôtel et le spa–, l’adresse, aussi cosy soit-elle, demeure résolument ouverte sur la ville.Orchestrée par l’architecte Vincent Bastie et l’architecte d’intérieur Didier Benderli, la rénovation du lieu fut pharaonique. Plus de deux années de travaux furent nécessaires pour redonner ses lettres de noblesse à l’hôtel.
Avec sa haute porte cochère, l’entrée de l’hôtel, théâtrale, impose d’emblée sa majesté. Dans la continuité d’un lobby pourvu d’un comptoir plaqué de palissandre et d’un fond de mur en onyx, apparaît un salon verrière au charme fou… Le hasard du chantier a permis la redécouverte d’une ancienne verrière aujourd’hui magnifiée dans ce salon ouvrant sur le ciel. «Sa géométrie est subtilement reprise dans le carton de la moquette chinée, structurant ainsi l’espace», explique Didier Benderli. Habité de pièces design et de meubles-bijoux dessinés sur mesure – comme partout dans l’hôtel –, il dévoile des murs en Toile de Laque® dans un camaïeu de verts, évoquant le dispositif immersif des Nymphéas de Monet exposées non loin de là… Étonnant avec son relief, le manteau de cheminée en stuc a été réalisé par le peintre, sculpteur et artisan François Mascarello.




Les 47 chambres et suites évoluent dans des volumes différents, dictés par l’architecture du lieu. Partout la séduction opère, et Didier Benderli a traduit dans chacune cet esprit parisien si cher à la marque. «Parquet point de Hongrie en chêne massif, moulures, panneaux de tissu tendu pour revisiter des boiseries traditionnelles : l’authenticité est au rendez-vous. La modernité aussi. Elle opère par le choix d’un mobilier et d’accessoires design aux détails couture.» Les courbes se marient avec des motifs plus graphiques; les couleurs sont douces, titillées par quelques tons plus vifs; le confort est absolu… Décalées et rythmées par des lignes noires, les salles de bains montrent, entre autres, des meubles sublimes en bois et laiton brossé dessinés sur mesure.Tutoyant les toits de Paris, la suite James Joyce de 70 m2 au dernier niveau, ponctuée de poutres apparentes et de parties mansardées, associe luxe et imaginaire bohème. Elle rend hommage à l’écrivain irlandais qui acheva sa « cathédrale de prose » Ulysse dans une chambre qui appartient aujourd’hui au Pavillon.









Autre clin œil à l’homme de lettres: le bar qui porte son nom au rez-de-chaussée. Jouxtant le salon littéraire peuplé de 1500 couvertures de la collection blanche NRF de la maison Gallimard, d’objets précieux, de tables basses en travertin et d’un mobilier iconique, ce dernier, tourné vers le quartier, imite la chaleur d’un club anglais. Son décor marie des feuilles de bois Sanfoot sur les murs, posées à la manière d’une marqueterie qui encadre des tissus brochés japonisant. Un lieu pour déguster des cocktails signature, où l’on se sent divinement bien installé sur l’un des canapés ou fauteuils tapissés de velours bleu nuit ou rose poudré. À côté, dans un cadre chic, qui revisite les codes de la brasserie, le restaurant Les Parisiens compte déjà ses habitués. Il faut dire que son chef, Thibault Sombardier, possède déjà une solide réputation en matière de «haute bistronomie». La carte, aux couleurs des produits de saison, met à l’honneur des plats emblématiques comme le demi-homard breton gratiné à la Savora et ses frites ou encore le tartare de veau, les ravioles d’escargots, sans oublier l’incroyable mousse au chocolat tiède, praliné noisette, feuillantine, glace sarrasin…








Dernier plaisir: le spa. Dans les caves voûtées de l’hôtel, le Spa des Prés by Codage, avec salle de yoga, espace de fitness, bassin, salles de soins et hammam, offre aux voyageurs une ultime bulle de sérénité. Histoire de se recentrer sur soi, de déconnecter et de se ressourcer avant d’affronter l’agitation de la ville.



https://www.pavillon-faubourg-saint-germain.com
Réservation membres : 01 42 61 01 51
Photos : © Jérôme Galland et © Ilya Hagan