Un salon pensé comme une bulle de confort et d’élégance fonctionnelle
À l’origine, l’espace confié aux architectes n’était qu’un simple rez-de-chaussée avec une hauteur sous plafond impressionnante de 4,5 mètres. L’un des défis majeurs du projet a été d’y intégrer un second niveau à la demande du client, tout en conservant des volumes confortables. Pour optimiser les proportions, l’étage supérieur n’a été ajouté que partiellement, accueillant les zones les moins actives comme les toilettes, l’espace personnel, la zone de pédicure et le poste de lavage — autant de fonctions qui s’accommodent de plafonds plus bas, à 2,1 mètres.


















La ventilation, l’éclairage et l’intégration d’éléments techniques dans cette configuration complexe ont demandé des solutions précises, peu encombrantes et performantes. Visuellement, la pierre d’onyx, souhaitée par le client, s’impose comme un élément central et précieux. Elle est mise en valeur par une palette douce de gris mats et de matériaux nobles.
Pensé jusque dans les moindres détails, le mobilier combine grès cérame — choisi pour sa résistance aux produits chimiques — et laiton, utilisé avec parcimonie dans les zones non exposées à l’humidité. L’escalier arrondi, tout en courbes fluides, devient une véritable scène : paré de miroirs, il capte la lumière et allège visuellement l’espace tout en servant de zone photo.
Chaque élément, du mobilier aux luminaires techniques, a été conçu sur mesure ou sélectionné avec soin, en collaboration avec des fabricants ukrainiens et la marque allemande SLV. Les étagères en bois rythment l’espace, tandis que le grand plateau de manucure repose sur un pied en verre transparent, préservant la légèreté de la composition.
Au-delà de l’esthétique, le projet vise une atmosphère de confort profond, presque silencieux. Chaque surface en contact avec les clients est naturelle, chaque ligne de vue a été pensée pour apaiser et clarifier l’expérience.
Fait remarquable, ce projet a été réalisé en pleine guerre, entre coupures d’électricité et alertes aux missiles. Une œuvre née de la foi en la beauté, en l’avenir — et en la résilience.
Photos : Andrey Avdeenko