C’est sur la baie de Plettenberg, à 600 kilomètres à l’est du Cap, que l’agence d’architecture sud-africaine Saota vient de dévoiler l’un de ses derniers projets : la maison Beachyhead, où comment vivre dans l’aisance d’une simplicité toute parfaite.
Une sorte de cadre idéal où la nature concentre le meilleur de ses apparences. Des plages de sable fin et blanc, un soleil sereinement constant et des réserves d’oiseaux ou de singes qui n’en finissent pas d’étonner la multitude de curieux qui vient dans cette région de l’Afrique du Sud, la baie de Plettenberg.
C’est au coeur de ce paysage extraordinaire que l’agence sud-africaine Saota a dessiné les contours de l’un de ses derniers projets : la maison Beachyhead. Plantée sur les côtes de la baie, la demeure domine les rives de l’Océan Indien, dont les vagues viennent doucement claquer sur le sable fin. Légèrement surélevée, la construction semble flotter sur le paysage qui l’entoure, sans jamais pour autant entraver sa beauté. Un choix significatif que le responsable du projet, Phillippe Fouché, a retenu pour mettre admirablement en exergue le cadre brut de béton de la maison et son sublime environnement naturel. Ainsi, si l’un et l’autre s’opposent radicalement en formes et matériaux, ils s’inspirent l’un de l’autre pour mieux se compléter.
À l’approche, les éléments de la construction se précisent : le socle de pierres locales, inscrit dans le relief du site, accueille les salons et la cuisine. Soigneusement imaginés, ces espaces de vie offrent le confort d’une maison de famille, et celui d’un repaire d’amis, venus partager là leurs vacances. Une exigence préalable des propriétaires qui voyaient déjà là toute l’attraction de cette maison de bord de mer, prête à être gaiement envahie, durant les mois de relâche.
À l’étage, dans cette « boîte » au coffrage de bois, enduit de sable, ce sont les chambres qui prennent place. Une position stratégique, avec une vue sublime sur l’Océan, que seuls les panneaux verticaux des volets de bois de charpente viennent obstruer, les jours de forte chaleur.
Mais c’est dans son évidente simplicité et son élégance naturelle que la maison Beachyhead finalement surprend. Une simplicité formelle où tout semble être exposé à l’oeil sans autre forme d’embarras. Mais aussi, la simplicité avec laquelle son espace a été mis en place, hiérarchisé, harmonisé. Comme une évidence, la maison semble se vivre sans complication, pour se déployer comme le mouvement naturel… d’une vague. Il suffit de voir cette cuisine et l’enfilade des salons pour comprendre, ou encore ces baies vitrées qui font tomber, dès qu’on les ouvre, tout sentiment d’intériorité pour pousser les flux de passage jusque dehors, vers la piscine ou bien encore le barbecue… Et à la lumière naturelle de prendre le contre-pied et de s’inviter par quelques faîtières et fenêtres, pour qu’enfin, la boucle soit bouclée.
Retrouvez l’article dans notre Artravel n°71 – Spécial Habitat
Disponible sur notre boutique – 10 € (frais de port compris)